Campement militaire de Carmélide
Int. Tente. Nuit
Goustan est assit devant le trésor envoyé par les romains. Il s’adresse à Léodagan.
Goustan :
Oh non… je suis humilié ! Moi qui croyait que le romain respectait ses ennemis, et ben non ! En voila encore une belle désillusion. Si ils croient que c’est avec une mentalité pareille qu’ils vont fédérer le pays… on leur rend leur fric, on remonte sur les chevaux et on leur met sur la gueule ! (il tape du poing sur la table) D’un autre côté, restituer une pareille quantité de blé, ça frise le mauvais goût. Désolé, ça ne se fait pas. Ne serait ce que par respect pour les plus nécessiteux ! (il pose sa main sur une pile de lingots) Bon, allons, après, y a le serment : Si je garde le blé, j’attaque pas ! Et ben voila, je garde le blé, j’attaque pas. Un serment, c’est sacré.
Oui, mais… ce qui m’ennuie, c’est que c’est pile le jour que j’avais choisis pour vous passer le pouvoir. C’est quelque chose les dates, hein ? Je garde le blé, j’attaque pas, je suis sous serment ! Mais vous, maintenant que vous êtes roi de Carmélide, si… si il vous prend l’envie d’aller leur dérouiller le cul, je ne vois vraiment pas comment je pourrais vous en empêcher ! (il rit et plante son couteau dans la table)
Leodagan sort en trombe de la tente et s’adresse à ses hommes.
Léodagan :
Eh, les gars ! Vous savez ce qu’on bouffe ce soir ? Du romain !
Les soldats de Carmélide acclament leur nouveau roi.