(Alors que la fête de la villa Aconia est perturbée par l'interruption de Glaucia et Procyon, à des centaines de kilomètres de là, au mur d'Hadrien, Macrinus écrit à défaut de dormir, attendant le résultat de sa tentative d'achat de la paix au roi Goustan le Cruel. Au même moment, à Rome, Arthur combat, voilé, Procyon et les autres soldats.)
Macrinus : (voix off) Une nuit, une nuit à attendre. Une longue nuit avant de savoir si le souverain ennemi acceptera un traité de paix si fragile, si friable qu'on aurait même de la peine à le prendre au sérieux. Des solutions précaires, du rafistolage. Voilà tout ce que j'ai su inventer. La Bretagne résistait quand je suis arrivé. Elle résistera encore quand je partirais. Je ne saurais dire pourquoi, je conserve encore rescapé de mon découragement une curiosité : existe-t-il quelqu'un parmi nous déjà ou encore à naître qui se destine à restaurer l'ordre sur l'île de Bretagne? Et s'il existe, que peut-il bien posséder que je ne possède moi même? D'où vient-il? Est-il romain? Quelle arme tient-il à sa ceinture? Celui qui vaincra là où j'ai échoué, je voudrais voir son visage. Une fois. Car je lui conserve encore, rescapé de mon découragement, ma curiosité.